L1 / LYON – SOCHAUX : 1-1

Lyon fait grise mine

18 octobre 2003 - Thomas CARLAT

Tenu en échec en domicile pour la troisième fois de la saison, Lyon a laissé filer une occasion de se rapprocher des leaders, après les faux-pas de Monaco et Marseille. Les Sochaliens réalisent au contraire une belle opération après deux défaites de rang. A voir aussi, le film du match

Dans les coulisses du stade Gerland
- Les déplacements à Lyon s’apparentent toujours à un chemin de croix pour les Sochaliens. Ces derniers n’ont en effet plus gagné à Gerland depuis la saison 1991/1992. Les Doubistes s’étaient alors imposés 1-0. L’an dernier, les Lyonnais avaient offert un spectacle offensif à leurs supporters, dominant les Sochaliens 4-1. D’ailleurs, sur les 36 Lyon-Sochaux disputés depuis 1951, les statistiques sont largement en faveur des Gones, avec 25 victoires pour 6 nuls et 5 défaites.

- La réception de Sochaux correspond au coup d’envoi d’un véritable marathon pour les Lyonnais. D’ici au 9 novembre, Lyon disputera en effet sept rencontres réparties entre le championnat, la Ligue des Champions et la Coupe de la Ligue. Un périple que le double champion de France devra négocier au mieux pour n’hypothéquer aucune de ses chances de succès cette saison. Un challenge d’autant plus crucial que les Gones ont toujours fait preuve de fébrilité à l’automne lors des deux dernières saisons.

Les faits du match
18eme minute
Sur un coup-franc à 20 mètres du but sochalien, le Lyonnais Edmilson décoche une frappe puissante qui pousse le portier sochalien, Teddy Richert, à s’y prendre à deux fois pour contrôler ce ballon et écarter le danger.

37eme minute
Après un débordement sur l’aile gauche, Florent Malouda décale parfaitement Elber, seul au point de penalty. Mais Teddy Richert réalise une magnifique parade pour écarter la puissance frappe de l’ancien du Bayern Munich.

59eme minute
A l’entrée de la surface de réparation, Elber dévie judicieusement le ballon pour Govou, parti à la limite du hors-jeu. L’attaquant lyonnais se présente seul devant Teddy Richert mais il croise trop sa frappe, le ballon passant à côté du poteau gauche du but sochalien. Govou rate ainsi l’occasion d’ouvrir le score.

63eme minute (0-1)
Suite à un coup-franc de Benoît Pedretti, Johan Lonfat adresse une frappe puissante de la tête à bout portant qui oblige Coupet à réaliser un arrêt réflexe. Mais la défense lyonnaise est incapable de dégager le ballon qui atterrit dans les pieds d’Isabey, qui en profite pour ouvrir le score pour Sochaux.

66eme minute (1-1)
Lyon n’aura pas tardé à revenir dans le match. Luyindula, seul aux 18 mètres, adresse une frappe extrêmement travaillée qui trompe Teddy Richert, incapable de pouvoir lire la trajectoire de la frappe de l’attaquant lyonnais.

Jeu et joueurs
Le jeu
Dominateur durant la majeure partie du match, Lyon a dés les premières minutes parfaitement su mettre la pression sur des Sochaliens alors bien incapables de sortir de leur moitié de terrain. Mais face à des Doubistes solidaires et bien organisés défensivement, Lyon n’est parvenu qu’à de rares occasions à inquiéter le portier sochalien. Un manque de réalisme qui aurait pu leur coûter cher après l’ouverture du score, contre le cours du jeu, des Lionceaux. Mais les Lyonnais ont prouvé qu’ils avaient du cœur en revenant rapidement au score pour obtenir un point précieux pour la suite des événements.

Les Lyonnais
Dans une attaque à quatre, MALOUDA a été un vrai poison pour la défense sochalienne, servant idéalement à plusieurs reprises ELBER, bien surveillé et encore une fois muet devant le but. Le Brésilien est pourtant à l’origine du but lyonnais puisqu’il décale idéalement LUYINDULA, l’attaquant en forme à l’OL. Pour son retour à Gerland, GOVOU a beaucoup tenté mais a raté de belles occasions. Défensivement, Lyon a de nouveau fait preuve d’un réel sérieux. REVEILLERE, notamment, s’affirme de plus en plus comme un pion essentiel du système lyonnais. Tout comme DEFLANDRE, qui a souvent su apporter le danger en attaque par ses débordements sur son aile.

Les Sochaliens
Rapidement mis sous l’entonnoir, les Sochaliens ont éprouvé les pires difficultés pour mettre en œuvre leur jeu. Muselé, PEDRETTI a cependant retrouvé son sens du jeu pour servir ses flèches offensives. Si SANTOS s’est beaucoup démené sans toutefois pouvoir réellement créer le danger, FRAU fut plus discret, bien pris qu’il était par la charnière défensive de l’OL. Rentré en cours de jeu, ISABEY a prouvé ses talents de renard de surface sur sa seule occasion. En défense, MONSOREAU et FLACHEZ ont parfaitement joué leur rôle de gardes du corps d’ELBER. Mais une mention très spéciale doit être accordée à RICHERT, auteur de parades de grande classe, évitant ainsi à son équipe de subir un nouveau revers à Gerland.