C1 / LYON - OLYMPIAKOS : 2-1
L’OL à l’arraché
19 octobre 2005 - Aurélien CANOT
Poussé dans ses derniers retranchements par une équipe de l’Olympiakos très bien en place, Lyon a trouvé les ressources pour arracher une victoire très précieuse grâce à Govou, bien servi par Juninho. Le Brésilien avait montré la voie à l’OL sur un coup-franc exceptionnel.
Dans les coulisses de Gerland
- Dans l’histoire de la Ligue des Champions, jamais une équipe comptant trois succès après trois matchs n’a pas obtenu sa qualification pour les huitièmes de finale par la suite. Dans neuf cas sur dix, l’équipe concernée a même terminé première de son groupe à l’issue de la première phase.
- En 26 déplacements effectués en C1, l’Olympiakos n’a jamais obtenu la moindre victoire. Au mieux, les Grecs s’en sont tirés avec un résultat nul. Mais seulement à quatre reprises. Une victoire du club d'Athènes à Lyon constituait donc une énorme cote chez les pronostiqueurs.
- Mahamadou Diarra connaît bien la Grèce. C’est même là bas en 1999, plus précisément à l’OFI Crète, que le Malien a fait ses premiers pas européens. A l’époque, l’actuel milieu de terrain récupérateur de l’OL avait à peine 17 ans et ne pesait que 59 kilos. Bien loin des 76 que pèse actuellement « Djila ».
- Turnover oblige, l’attaque alignée mercredi par Gérard Houllier n’avait rien à voir avec le trio offensif choisi pour affronter Ajaccio en championnat le dimanche précédent. Ainsi, Ben Arfa et Wiltord, titularisés face à l’ACA, avaient cédé leur place face aux Grecs à Govou et F.Malouda. Seul Fred, préféré à Carew, a eu la chance de débuter les deux rencontres.
Les faits du match
4eme minute (1-0)
Coup-franc à plus de 25 mètres en faveur de l’OL. Juninho, « Monsieur coup-franc », enroule son ballon du pied droit. La balle s’envole au dessus du mur grec et plonge sous la barre transversale de Nikopolidis qui n’a pas le temps d’intervenir.
6eme minute
Bien lancé vers le but de l’Olympiakos, Govou tente d’ajuster Nikopolidis à bout portant, mais le bon retour d’Anatolakis lui permet de dévier in extremis la frappe de l'attaquant lyonnais au dessus de sa barre.
56eme minute
Coup-franc tiré côté gauche par Juninho. Le centre enveloppé du Brésilien est dévié au fond des filets par la tête de M.Diarra. Le but est refusé pour une position de hors-jeu de Cris au départ du ballon.
63eme minute
Suite à un bon travail de conservation de F.Malouda, Tiago hérite du ballon à une vingtaine de mètres de la cage de l’Olympiakos. Après un contrôle, le Portugais tente sa chance d’une frappe violente qui plonge sous la barre, mais Nikopolidis claque la balle au dessus.
84eme minute (1-1)
Kafes récupère un ballon aux vingt mètres. Légèrement excentré sur la droite, le Grec ne se pose pas de questions et bat Coupet, légèrement avancé, d’une magnifique balle piquée qui lobe le gardien lyonnais. Kafes inscrit là le 100eme but de l'Olympiakos en Ligue des Champions, son 200eme toutes compétitions européennes confondues.
87eme minute (2-1)
Centre côté droit de Juninho qui dépose le ballon sur le pied droit de Govou. L’ailier droit de l’OL est plus vif que le gardien de l’Olympiakos et il le devance d’une reprise de volée en extension qui termine au fond des filets.
Jeu et joueurs
Le jeu
Lyon fait le plus dur après moins de cinq minutes de jeu sur un nouvel éclair de « Juni » sur coup-franc. Un but qui arrive rapidement (peut-être trop même) et fait reculer inconsciemment les Lyonnais. Malgré une magnifique occasion de marquer le but du KO, l’OL n’agit plus que par contre-attaque et laisse davantage la possession du ballon à l’Olympiakos. Bien aidés parfois par les défenseurs adverses, les Grecs perturbent l’organisation lyonnaise et se montrent dangereux à plusieurs reprises. La fin de première période voit l’OL reprendre la maîtrise du jeu. Le scénario est semblable à la reprise, avec une équipe de l’Olympiakos qui ne marque pas, mais pose toujours beaucoup de problèmes à Lyon. Malgré tout, l’OL a une nouvelle fois la possibilité de doubler la mise en fin de match, mais n’y parvient pas et c’est l’Olympiakos qui obtient une égalisation méritée sur une superbe inspiration de Kafes. Les deux équipes semblent parties pour se quitter sur un nul, mais Govou profite dans les derniers instants d’un service précis de Juninho pour donner un avantage décisif à l’OL.
Les Lyonnais
Hormis sur quelques sorties aériennes bien négociées ou sur une ou deux interventions parfaites, COUPET n’a pas vraiment été mis à contribution. Légèrement avancé sur le but, l'actuel gardien des Bleus n’a rien pu faire. Dans le couloir gauche, ABIDAL a plutôt bien maîtrisé la vivacité de Pantos. Ce qui n’a pas été le cas à droite, où REVEILLERE a pas mal souffert face aux débordements et à l’omniprésence de Bulut. GOVOU, qui a perdu beaucoup de ballons mercredi, avait notamment pour consigne de donner un coup de main à son latéral, mais les deux hommes se sont surtout gênés. Le milieu droit de l’OL s’est bien rattrappé en inscrivant le but de la victoire en toute fin de match. Dans l’axe, malgré une bonne prestation dans l’ensemble de la charnière centrale lyonnaise, on regrettera les ballons directement rendus à ses adversaires par CRIS ou les quelques largesses au marquage de CACAPA. Au milieu, M.DIARRA a fait le métier et s’est livré à un beau duel avec Y.Touré. A ses côtés, TIAGO, meilleur après la pause, a fourni beaucoup d’efforts et aurait pu trouver la faille de loin. F.MALOUDA n’a pas vraiment fait la différence, mais il a donné du rythme offensivement. Devant, FRED, bien pris, a passé une sale soirée avec un seul tir dangereux à son actif. La lumière est donc une nouvelle fois venue de JUNINHO, auteur d’un but sur coup-franc exceptionnel d’entrée de match et d’une passe décisive en toute fin de partie.
Les Grecs
Impuissant sur le coup-franc stratosphérique de Juninho, NIKOPOLIDIS s’est bien racheté par la suite sur les quelques tentatives lyonnaises. Le gardien champion d'Europe a malheureusement pour lui été pris de courts sur la reprise de Govou. ANATOLAKIS et KOSTOULAS, très vigilants, se sont rarement avoués vaincus face aux attaquants de l’OL. KAPSIS a souvent pris le dessus lui aussi dans les duels. Sur les ailes, PANTOS et surtout BULUT ont pleinement avalé les espaces libres pour venir prêter main forte à leur secteur offensif. L’Allemand a complètement déréglé à lui tout seul l’organisation de l’OL sur le flanc droit. Dans l’entrejeu, Y.TOURE, le M.Diarra de l’Olympiakos, a remonté les ballons avec beaucoup d’application. Devant, le pied gauche de DJORDJEVIC a essentiellement permis de délivrer de bons ballons dans les intervalles vers KAFES, auteur d’un lob magnifique, ou l’intenable OKKAS. Très mobile, le Chypriote n’a jamais laissé tranquille la défense lyonnaise.
Feuille de match
C1 – 1ere phase / Groupe F – 3eme journée
LYON - OLYMPIAKOS : 2-1
Stade Gerland
38 053 spectateurs
Temps doux
Pelouse en bon état
Arbitre : M.Poll (ANG)
Buts : Juninho (4eme) et Govou (87eme) pour Lyon – Kafes (84eme) pour Olympiakos
Avertissement : Aucun
Lyon
Coupet : 6
Abidal : 5,5
Caçapa (cap) : 5
Cris : 5
Réveillère : 4,5
M.Diarra : 6
Tiago : 5,5
Juninho : 7
F.Malouda : 6
(Wiltord, 75eme)
Govou : 5,5
(J.Clément, 93eme)
Fred : 4
(Carew, 70eme)
N'ont pas participé
Vercoutre (g)
Diatta
Berthod
Pedretti
Entraîneur : G.Houllier
Olympiakos
Nikopolidis : 5,5
Pantos : 5,5
Anatolakis (cap) : 6
(Babangida, 93eme)
Kostoulas : 6
Kapsis : 5,5
Stoltidis : 5
(Konstantinou, 85eme)
Y.Touré : 6,5
Bulut : 6,5
Djordjevic : 5,5
Kafes : 6
Okkas : 7
N'ont pas participé
Giannou (g)
Mavrogenidis
Vallas
Maric
D’Acol
Entraîneur : T.Sollied