C1 / REAL MADRID - LYON : 2-2

Lyon méritait mieux

mardi 21 novembre 2006 - 23 h 00 - Olivier DE LOS BUEIS

 

Largement supérieur au Real Madrid, Lyon a mené 2-0 avant d’être repris au score. Mais les hommes de Gérard Houllier sont assurés de terminer premiers devant les Espagnols. A voir aussi le film du match.

 

Dans les coulisses du stade Santiago Bernabeu
- Les absents côté madrilène se nommaient : Beckham (ménisque), Ronaldo (genou), Cicinho (genou). Chez les Lyonnais, rataient ce match : Fred (cuisse), Govou (cuisse), Benzema (genou), Wiltord (malade) sur blessure et Caçapa, Hartock, Idangar, Hima sur choix de l’entraîneur.

- Grosse édition du Progrès de Lyon à l’occasion de ce match : le quotidien régional indiquait notamment dans son édition de mardi que l’arbitre norvégien M.Hauge ne rappelait pas que de bons souvenirs à l’OL. « Il officia lors des défaites à Porto et à Milan » rapporte le journal.

- La presse sportive madrilène faisait dans le genre agressif ce mardi pour impressionner les Lyonnais. A la Une de Marca, on trouvait l'acteur et spécialiste du Kung-Fu, Bruce Lee qui intime aux Madrilènes d’être… le Madrid : « Sois le Madrid ! » Quand à AS, c’est Robinho qui annonçait fièrement que le Real Madrid pouvait « cartonner Lyon. » Il faut dire que le Real Madrid avait besoin de l’emporter par plus de deux buts d’écart pour prendre la première place.

- Florent Malouda et le Madrilène Sergio Ramos étaient avant le match sous la menace d’une suspension en cas de troisième avertissement pour le huitième de finale aller. Bingo : les deux joueurs ont été avertis en fin de match dans des duels les opposant. Malouda avait commis avant ce match douze fautes, ce qui fait de lui l’un des joueurs les plus pénalisés de la compétition. Ce qui peut l’expliquer : Malouda est un des joueurs sur qui l’on commet le plus de fautes dans cette Ligue des Champions avec 13 fautes subies, contre 14 à Ronaldinho et Nakamura.

- La veille du match Fabio Capello, l’entraîneur du Real Madrid, avait indiqué : « Le point déterminant, c'est que nous nous soyons qualifiés. Il est bien sûr important que nous puissions battre Lyon mais ce n'est pas fondamental. Les gens pensent que les choses deviennent plus faciles dès lors que vous terminez premier de votre groupe car vous jouez le match aller à l'extérieur et le retour à domicile. Ce n'est pas forcément notre opinion. Cela dit, nous ne sommes pas là pour perdre notre temps et j'aligne ma meilleure équipe possible pour prendre les trois points. »

- Connaissez-vous le gardien Jeremy Aymes, les défenseurs Sandy Paillot, Julien Faussurier, Mourad Benhamida, Aurélien Brugniaud, les milieux Romain Beynie, Loosemy Karaboue, Damien Plessis ou les attaquants Anthony Mounier, Yacine Hima, Sylvain Idangar ou Jérémy Pied ? Comme Grégory Bettiol ou Loïc Rémy ce sont des jeunes pousses lyonnaises susceptibles de jouer en Ligue des Champions cette saison, puisqu’ils sont inscrits dans l’effectif lyonnais auprès de l’UEFA.

Les faits du match
10eme minute (0-1)
Ballon de Malouda pour Carew, en duel avec Cannavaro. Le Norvégien élimine l’Italien et perce entre Emerson et Ivan Helguera avant de fixer et tromper Casillas du bout du pied droit pour l’ouverture du score.

18eme minute
Gros travail de Carew face à Cannavaro : le Norvégien s’en sort une nouvelle fois et lance Tiago qui s’échappe dans l’axe, mais un peu court, le Portugais ne peut tromper Casillas, bien sorti.

31eme minute (0-2)
Coup-franc de Juninho à 40 mètres de la droite. Le ballon flottant passe dans le dos de la défense où Florent Malouda surgit et dévie le ballon du genou gauche devant Casillas pour le 2-0 !

 

39eme minute (1-2)
Quatre minutes après avoir détourné un essai de Reyes, Grégory Coupet encaisse son premier but dans cette Ligue des Champions. Sur un corner de la gauche de Reyes, Van Nistelrooy remet dans l’axe pour Djila Diarra oublié par Abidal. Le Malien du Real reprend victorieusement de la tête.

 

81eme minute (2-2)
Sur un centre de la gauche de Reyes, Raul place une tête sur le poteau de Coupet, le ballon revient vers l’aimant Van Nistelrooy qui n’a plus qu’à le pousser au fond.

88eme minute
Sur une action houleuse, que M.Hauge aurait pu arrêter à plusieurs reprises, l'arbitre se laisse abuser par un vol plané de Van Nistelrooy sur une intervention de Cris. Mal placé, l'homme en noir norvégien siffle penalty. Van Nistelrooy le tire bien sur la gauche de Coupet, mais le gardien français est décisif et détourne le cuir au prix d’un super plongeon.

Jeu, joueurs et arbitre
Le jeu
Une superbe demi-heure de Lyon : deux buts, un match maîtrisé, l’OL avait vraiment de quoi l’emporter sur le terrain du Real Madrid. Un grand club qui reçoit une grande équipe, voilà le résumé de ce début de match largement dominé par l’OL. Mais par la suite, la réaction d’orgueil des Espagnols coïncident avec un ralentissement du rythme lyonnais. Remis en selle par la réduction du score, le Real va revenir au score en fin de match. Il manquera même de l’emporter sur un penalty litigieux, mais Greg Coupet sauve le point du nul. La force des grands gardiens : être décisif au bon moment. Au final, le nul apparaît logique et équitable, mais sans cette baisse de tension logique pour une équipe assurée de la première place et engagée sur tous les fronts, Lyon l’aurait emporté.

Les Madrilènes
VAN NISTELROOY a montré qu’il était un vrai poison : un but, une passe décisive, un penalty provoqué mais manqué, le Néerlandais masque les errances d’une équipe où Djila DIARRA est trop seul au milieu, abandonné par un EMERSON fantomatique. Derrière le Real a erré, se laissant dominer par le solitaire Carew : HELGUERA et CANNAVARO ont été proches du néant. Heureusement SERGIO RAMOS et ROBERTO CARLOS étaient un poil au-dessus de cette charnière de papier. A noter les matchs moyens de ROBINHO, RAUL et de GUTI, mais c’est habituel. REYES, lui, a apporté du sang frais.

Les Lyonnais
Le match énorme de John CAREW est à souligner : le Norvégien a fait peur à la défense espagnole, il a créé des brèches, pesé sur la défense et marqué : il est le grand homme du match. Grégory COUPET a été l’autre garçon décisif en stoppant un penalty de Van Nistelrooy. Pour le reste, Lyon a montré une image solidaire et compacte. Dans ce bloc, le côté droit REVEILLERE - CLERC a bien bloqué les montées de Roberto Carlos, on notera que pour une fois, JUNINHO a été défaillant sur coups de pied arrêtés même s’il a offert une passe décisive à MALOUDA, attaquant tranchant, qui sera suspendu pour le dernier match.

L’arbitre du match : M.Hauge (NOR)
Un bon match, plein d’autorité : il était juste mal place sur le penalty accordé abusivement à Van Nistelrooy, mais cela se passait tellement vite qu’on ne lui en tiendra pas rigueur tant le reste a été de bon niveau.