Malheureusement pour les Gones, ce but inscrit à l’arraché ne suffit pas à prendre le dessus sur une équipe du Slovan Liberec fidèle à sa réputation. Développant un beau jeu à un rythme soutenu dès qu’ils en ont la possibilité (le plus souvent sur contre-attaque), les Tchèques peuvent se montrer très dangereux, notamment par l’intermédiaire de leur buteur Jiri Stajner. Surnommé « le bulldozer » en raison de sa capacité à percer les défenses et de son aptitude à toucher beaucoup de ballons de la tête malgré sa taille, Stajner a commencé la rencontre tambour battant. Sur le premier ballon offert par son talentueux partenaire offensif Nezmar, l’ancien demi-finaliste de l’épreuve avec le Slavia Prague en 1996 aurait largement mérité d’obtenir un penalty au vu de la façon dont Coupet est venu le stopper dans sa course (2eme). C’est finalement sur une faute beaucoup plus litigieuse de Müller que Stajner, douze minutes plus tard, se fera justice lui-même en n’offrant au gardien lyonnais que la possibilité d’effleurer sa frappe croisée (14eme).

Cueillis à froid, les hommes de Jacques Santini vont mettre un petit bout de temps avant de réagir et même, en seconde période, d’occuper constamment la surface de réparation gardée par « le mur » (dixit Sidney Govou) du Slovan Liberec. Totalement dépassée par moment, la défense tchèque, très soudée et bien regroupée, ne doit qu’à un maximum de réussite de ne pas avoir encaissé d’autres buts que celui signé Govou. Un peu brouillons parfois lorsqu’il s’agit de conclure les opportunités, les Lyonnais ont tout de même connu la malchance, ou la maladresse, de frapper à trois reprises sur les barres (Juninho deux fois et Johana une fois contre son camp). Dans l’obligation de l’emporter dans une semaine dans un climat hostile et sur un terrain à la limite du praticable, l’OL devra ajuster le tir s’il désire se qualifier pour les quarts de finale et faire mieux que le Slovan Bratislava, le Celta Vigo et le Real Majorque, tous trois sévèrement battus au Stade U Nisy.