C1 / INTER MILAN – LYON : 1-2
Le rouge leur va si bien
02 octobre 2002 - Eric CAMACHO
Une semaine après leur démonstration face à Rosenborg
(5-0), les Lyonnais ont réussi un superbe exploit en s’imposant en
Italie, sur la pelouse de l’Inter Milan (1-2), grâce à Govou
et Anderson. Et avec la manière s’il vous plaît. A voir aussi,
le film du match
L’Inter Milan réussit décidément bien à l’Olympique
Lyonnais. Ou plutôt la pelouse du stade Giuseppe Meazza. En octobre
1997, l’OL, alors modeste équipe de Première Division, s’était
imposé en Italie, en seizièmes de finale aller de la Coupe de
l’UEFA. C’était déjà devant l’Inter Milan (1-2). Cinq
ans plus tard et un titre de champion de France en poche, le club du président
Aulas a remis le couvert. Dans la plus prestigieuse des compétitions
cette fois, la Ligue des Champions. La performance est significative. Elle
servira peut-être de référence aux hommes de Paul le Guen.
Elle restera, quoi qu’il advienne, l’un des grands exploits de la saison pour des clubs français à la peine en Europe. Mais après une entrée en matière délicate, à Amsterdam (défaite 2-1), l’OL, au contraire d’Auxerre et de Lens, s’est bien repris. Et s’est installé autoritairement en tête du groupe D, avec deux points d’avance sur l’Ajax Amsterdam et l’Inter Milan. Venus en Italie pour se rassurer, les Lyonnais repartent avec (enfin) des certitudes défensives et un duo d’attaque retrouvé. L’OL avait pourtant tout à craindre de cet équipe construite par Cuper pour profiter des failles de l’adversaire et gagner sans se soucier du spectacle.
Govou signe son retour
Privé de son buteur italien Vieri, l’Inter comptait surtout sur l’Argentin Crespo et la faiblesse présumée de l’arrière-garde française. Ce que les Nerazzurri n’avaient pas prévu, c’est l’éclatante forme d’Eric Carrière et la reconstitution d’un duo de feu Anderson – Govou. L’international français a prouvé, à quelques heures de la révélation de la liste des Bleus pour France-Slovénie et alors que Thierry Henry se blessait à Auxerre, qu’il avait récupéré de son élongation. Intenable, il profite d’une superbe balle d’Eric Carrière, pour contrôler et tromper Toldo de l’intérieur du pied (21eme). Cannavaro, qui n’est pourtant pas le premier venu, a souffert dans son duel avec l’attaquant lyonnais.
Et comme Sonny Anderson est toujours capable de gestes précis et décisifs, à l’instar de cette frappe en pleine lucarne à l’heure de jeu, l’OL s’est logiquement imposé. Mais ramener la performance du champion de France à un numéro de duettiste avec, à la baguette, un Carrière des grands soirs (deux passes décisives), serait totalement réducteur. C’est tout un collectif qui a tenu le choc et concédé un unique but en fin de rencontre. D’Edmilson, enfin à la hauteur de sa réputation, à Coupet, intraitable dernier rempart, Lyon a respiré une sérénité perdue depuis quelques mois. Paul Le Guen a peut-être trouvé la bonne formule. Une formule magique et irrésistible, mercredi soir, sur la pelouse de Giuseppe Meazza.
Feuille de match
C1 – 1ere phase / Gr.D – 3eme journée
INTER MILAN – LYON : 1-2
Stade Giuseppe Meazza
35 000 spectateurs
Temps frais
Pelouse moyenne
Arbitre : M.Gonzalez (Esp.)
Buts : Cannavaro (73eme) pour l’Inter Milan – Govou (21eme), Anderson (62eme) pour Lyon
Avertissements : Cordoba (40eme), Cannavaro (87eme), Morfeo (89eme) pour l’Inter Milan – Govou (65eme) pour Lyon
Expulsion : Aucune
Inter Milan
Toldo
Coco
(Pasquale, 86eme)
Cannavaro
Materazzi
Zanetti
Cordoba
Almeyda
Di Biagio
(Sergio Conceiçao, 69eme)
Dalmat
(Morfeo, 61eme)
Recoba
Crespo
N'ont pas participé
Fontana (g)
Vivas
Adani
Beati
Entraîneur : H.Cuper
Lyon
Coupet
Müller
Caçapa
Edmilson
Bréchet
Violeau
Diarra
Carrière
(Juninho, 88eme)
Dhorasoo
Anderson :
(Laville, 77eme)
Govou
(Vairelles, 91eme)
N'ont pas participé
Vercoutre (g)
Deflandre
Delmotte
Luyindula
Entraîneur : P.Le Guen