C1 / LYON – ROSENBORG : 5-0
Lyon se rassure

25 septembre 2002 - Eric CAMACHO

En s’imposant largement devant de faibles Norvégiens (5-0), les Lyonnais se sont relancés dans leur groupe de Ligue des Champions et ont soigné leur goal-average. Ils ont également prouvé, à l’image de Carrière, qu’ils n’étaient pas encore morts. A voir aussi, le film du match

C’est désormais une habitude pour Rosenborg. A chaque déplacement en France, les Norvégiens repartent les bras chargés et les valises pleines de buts. Après une mémorable défaite face au PSG (7-2), lors de la saison 2000-2001, les hommes de Nills Eggen ont encaissé une nouvelle correction, mercredi soir au stade Gerland, devant des Lyonnais euphoriques (5-0). A l’image de la couleur de leur maillot – rouge – les coéquipiers de Sonny Anderson ont piqué une colère dont Rosenborg a fait les frais. Un large succès qui relance l’OL, deuxième de son groupe à un point de l’Inter Milan, dans la course à la qualification pour la seconde phase de la Ligue des Champions.

Une fois que l’ampleur du score se sera estompée, il restera pourtant à Paul Le Guen à tirer les enseignements de cette démonstration. Sursaut d’orgueil ou faiblesse de l’adversaire ? Beaucoup des deux sûrement. « Certaines erreurs commencent à m’agacer », avait-il lancé à l’issue de la défaite concédée à domicile, samedi dernier, contre Monaco (1-3). La troisième en une semaine. Joignant les actes à la parole, l’entraîneur des champions des France avait laissé plusieurs « titulaires » sur le banc (Laville, Edmilson, Juninho). Un pari payant à la vue de la cohésion retrouvée de l’Olympique Lyonnais.

Carrière répond aux critiques

Vexés par la salve de critiques à leur encontre, les Rhodaniens ont apporté une superbe réponse. Offensive à souhait. Tous les attaquants disponibles ou presque ont participé à la fête (Vairelles par deux fois, Anderson, Luyindula) au cours de la soirée « portes ouvertes » organisée par Rosenborg. Les Norvégiens n’ont pas résisté longtemps. Une percée victorieuse de Carrière (6eme) lançait le début des hostilités. Profitant de la naïveté et des erreurs de placement de leurs adversaires, les joueurs lyonnais n’ont pas fait la fine bouche. Et se sont rassurés après dix jours pénibles.

Un homme se détache pourtant de l’ensemble. Et pas le moins exposé ces derniers temps. Eric Carrière n’avait pas apprécié d’être, avec son pendant défensif Edmilson, le bouc-émissaire des malheurs de l’OL. L’international français l’a fait savoir. Sur le terrain et sans ouvrir la bouche. Omniprésent dans l’animation, dans tous les bons coups, buteur et passeur décisif (à deux reprises), il a retrouvé ses qualités de jeu au meilleur moment. Ses parents, venus du Gers, ont dû apprécier. Tout comme Paul Le Guen, certainement soulagé par cette bouffée d’air frais. Mais le technicien lyonnais n’est pas dupe. Un nouveau faux-pas, samedi en championnat, à Troyes, et tout sera oublié.